Réforme des retraites : La mobilisation repart à la hausse en Flandre, ce samedi 11 février

Pour la quatrième fois, l’intersyndicale et ses alliés remportent leur pari. Dans tout le pays, c’est une véritable marée humaine qui a déferlé pour dire non à la réforme des retraites, ce samedi 11 février. Du pays basque à l’Alsace et de la Bretagne à la Corse, 963.000 manifestants auraient été recensés par le ministère de l’Intérieur. Un chiffre en nette hausse par rapport à mardi (757.000). De leur côté, les opposants revendiquent plus de 2,5 millions de personnes mobilisées (contre 2 millions mardi).

Jusqu’à 75.000 manifestants dans les rues à Lille et Dunkerque

À l’instar des autres régions, la Flandre s’est également mobilisée en masse. Selon les chiffres communiqués par les unions locales, environ 75.000 personnes auraient ainsi défilé dans les rues du territoire. Un chiffre contesté par la préfecture qui avance un chiffre peu crédible de 15.000 manifestants. Quoi qu’il en soit, cette journée signe un très net regain de mobilisation.

Dès ce matin, le cortège dunkerquois était le premier à s’élancer. Dès 10 heures, plusieurs milliers de flamands défilaient depuis la place de la gare. Après avoir franchi le pont Albert Ier, la marche s’est ensuite dirigée vers la place Jean Bart, avant d’aboutir devant la sous-préfecture. Selon les chiffres communiqués par diverses sources, entre 3.500 et 4.500 personnes y auraient participé. Plus au sud, la vallée de la Lys accueillait un rassemblement improvisé. Une cinquantaine de manifestants se sont rassemblés dans le centre de Merville (Mergem), une première.

Dans l’après-midi, c’est vers la capitale des Flandres que s’est dirigée toute l’attention. Comme à l’accoutumée, les rues du premier arrondissement se sont remplies dès la mi-journée. Sous la vigilance d’un dispositif policier fourni, syndiqués, non-syndiqués et radicaux flamands se sont rejoints pour redire leur opposition à cette mesure jugée outrancière. Sur le parcours reliant la Porte de Paris à la gare Lille-Flandres, la Grand’Place, la rue Solférino et la place de la République, le mot d’ordre était clair : « Le gouvernement doit reculer, la réforme ne passera pas ». Selon les autorités, 10.700 manifestants ont participé au cortège lillois. Les organisations syndicales, elles, annoncent un chiffre plus plausible de 70.000 personnes.

Vers un blocage du territoire à partir du 7 mars ?

Après la baisse de mobilisation enregistrée mardi 7 février, les fédérations syndicales locales et les partis de la gauche peuvent se rassurer : Le mouvement tient bon. À l’issue d’une nouvelle journée victorieuse, tous, la CGT en tête, abordent la date de jeudi 16 février avec assurance. À la veille de la fin de l’examen du texte à l’Assemblée Nationale, l’intersyndicale entendra maintenir la pression. Plus distants, les mouvements flamands n’appellent pas tous à rallier la prochaine journée de manifestations. Certains lorgnent davantage sur l’échéance du 7 mars et préparent minutieusement l’éventualité d’un blocage total du pays.