Retraites : L’intersyndicale appelle à « mettre la France à l’arrêt » le 7 mars, la tension monte en Flandre
Le ton se durcit un peu plus entre l’opposition et le gouvernement. Alors que se déroule ce samedi la quatrième grande journée de manifestations contre la réforme des retraites, l’intersyndicale entend désormais à « mettre la France à l’arrêt ». Dans un communiqué commun, l’ensemble des organisations appellent donc à une amplification des grèves à partir du 7 mars prochain. « Cela laisse le temps au gouvernement d’entendre les revendications », déclare Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT.
Pour l’heure, nul ne sait si cet ultimatum sera pris en considération par l’exécutif, ni si cette journée pourrait être le lancement d’un mouvement reconductible. Ce samedi, les responsables syndicaux nationaux annoncent que cette éventualité sera débattue le 16 février, à l’issue d’un cinquième jour de mobilisation.
Les flamands en observateurs avisés
En Flandre, la tension monte d’un cran. Déjà partiellement paralysé le 19 et le 31 janvier, le territoire pourrait devenir une véritable poudrière. Dans toutes les franges de la société, le rejet du projet d’Emmanuel Macron est unanime et certaines unions locales se disent organisées « pour faire durer le conflit dans le temps ». Depuis les confins de la ruralité du Westhoek, les radicaux observent la situation avec attention. « Bloquons le pays s’il le faut, mais faisons le intelligemment et stratégiquement », commentait déjà l’un d’eux depuis Lille (Rijsel) lors de la première journée de confrontation.
Après une absence remarquée des cortèges lors de la journée du 7 février, leurs membres ont appelé hier à faire acte de présence ce samedi. Ils rejoindront notamment le rassemblement prévu dans le centre de la capitale des Flandres à partir de la mi-journée. Le départ sera donné depuis la Porte de Paris aux alentours de 14 heures. Plus tôt dans la matinée, plusieurs milliers de personnes auraient déjà défilé dans les rues de Dunkerque (Duinkerke).
Les composantes flamandes de l’opposition à la réforme des retraites se réuniront prochainement pour discuter de la suite à donner au mouvement. Si certaines n’appelleront probablement pas à faire grève le 16 février, la date du 7 mars semble en revanche faire l’unanimité. Si le gouvernement et les parlementaires ne reculent pas, la menace d’un blocage total de la région pourraient être mises à exécution.
