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Pour préserver les Wateringues et lutter contre la montée des eaux en Flandre, l’IIW en appelle à l’État

La Flandre et l’Audomarois pourraient bientôt ne plus avoir les moyens de lutter contre les assauts de la mer. Chaque année, le fonctionnement et l’entretien du système ancestral des Wateringues représente un budget toujours plus conséquent pour les collectivités. Depuis la création de l’Institut intercommunal des Wateringues en 2014, les coûts ont été multipliés par cinq. Les frais annuels, qui représentaient autrefois 2 millions d’euros, s’élèvent désormais à plus de 10 millions d’euros. De plus, la situation s’est encore aggravée en 2022. L’inflation et le choc énergétique engendrés par le conflit russo-ukrainien ont encore fait bondir les factures. Au cours des derniers mois, ces dernières ont ainsi augmenté de 600.000€. Une hausse non négligeable que les intercommunalités assument difficilement.

Le 19 septembre, l’IIW a tiré la sonnette d’alarme. Sur l’antenne de Delta FM, son président a annoncé que l’entité n’a pas bénéficié d’aide du gouvernement pour faire face à l’inflation. Aucun bouclier tarifaire n’a permis d’absorber la hausse des prix de l’énergie. L’électricité nécessaire au fonctionnement continu des pompes coûte donc toujours plus cher, ce qui induit un surcoût pour tous les financeurs. « Cela a vraiment été supporté par les citoyens », détaille Bertrand Ringot. Or, le contexte économique ne semble pas s’améliorer, et les populations ne peuvent pas supporter de nouvelles hausses d’impôts dans l’immédiat.

Un appel à la solidarité nationale

Mais pour les institutions flamandes et audomaroises, le temps presse. Outre l’explosion des frais de fonctionnement des wateringues, les acteurs doivent aussi financer une profonde modernisation des infrastructures. Les pompes, écluses et canaux qui drainent le surplus d’eau vers la mer du Nord n’ont pas bénéficié de travaux d’envergure depuis 50 ans, et pourraient avoir du mal à contenir la montée des eaux. Face à l’importance des dépenses nécessaires à la préservation de l’intégrité du territoire, celui qui est aussi maire de Gravelines (Gravelingen) en appelle à la solidarité nationale.

« Avec le changement climatique, on va être confrontés à de nouveaux enjeux qui vont nécessiter des efforts d’adaptation de différents types, qui nécessiteront des moyens et un accompagnement de l’État »

Bertrand Ringot, Président de l’Institut intercommunal des Wateringues

Reste désormais à savoir si l’appel sera entendu par les décideurs, et quelle sera l’ampleur de l’aide apportée. Si rien n’est fait, de nombreuses localités de Flandre et de l’Audomarois s’exposeront à terme à une submersion marine inéluctable.


Pour approfondir vos connaissances sur le sujet, vous pouvez consulter le site de l’Institut intercommunal des Wateringues en cliquant ici.

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