Invasion russe de l’Ukraine : « À cet acte de guerre, nous répondrons sans faiblesse », réagit Emmanuel Macron
Depuis la fin de nuit de mercredi à jeudi, la tension est à son comble. Tôt ce matin, le président russe Vladimir Poutine a annoncé l’engagement d’une « opération militaire spéciale » en Ukraine. « Nous nous efforcerons d’arriver à une démilitarisation et une dénazification de l’Ukraine » a-t-il déclaré pour justifier l’engagement des hostilités. Très rapidement, plusieurs grandes agglomérations du pays ont subi d’intenses bombardements. De Kiev à Marioupol et de Kharkiv à Odessa, des tirs d’artillerie et des missiles ont visé des installations militaires et des aéroports. Plusieurs soldats et civils ont été tués lors de ces frappes.
Dans la matinée, des troupes russes ont franchi les frontières terrestres depuis de nombreux points d’attaque dont certains en Biélorussie. Plusieurs colonnes de véhicules blindés et de chars se situeraient à une distante réduite de la capitale. En réaction, le président ukrainien Volodomyr Zelensky appelle la population à prendre les armes et à défendre leur pays.
En Flandre, les positions adoptées sont divergentes et multiples. Tantôt favorables aux arguments occidentaux, tantôt sensibles aux intérêts de la Russie, la plupart des observateurs condamnent néanmoins unanimement l’invasion et espèrent que la paix sera préservée en Europe.
Vers une guerre en Europe ?
Depuis Paris, le Président de la République s’est adressé à la nation peu après la mi-journée. Au cours d’une allocution télévisée, il a vivement réagi aux derniers événements. « À cet acte de guerre, nous répondrons sans faiblesse », a réagi le chef de l’État qui a également dénoncé « l’atteinte la plus grave à la paix, à la stabilité dans notre Europe depuis des décennies ». En réponse à l’offensive, « les sanctions portées à la Russie seront à la hauteur de l’agression dont elle se rend coupable », ajoute également Emmanuel Macron qui précise que « la France se tient aux côtés de l’Ukraine ».
Pour l’heure, aucune décision majeure n’a été détaillée et le spectre d’une guerre totale en Europe ne semble pas s’imposer. Plusieurs chefs d’États et de gouvernements occidentaux devraient se réunir dans les prochaines heures pour décider de l’ampleur des sanctions qui seront prises à l’encontre de la Fédération de Russie. Dans le même temps, les chancelleries européennes et américaines impliquées dans l’OTAN vont se concerter pour établir « des forces terrestres et aériennes défensives (…) ainsi que des moyens maritimes supplémentaires » en Europe de l’est et dans les pays baltes. « Nos mesures sont et restent préventives, proportionnées et non progressives », précise toutefois l’alliance qui tiendra un sommet vendredi.
