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Grève du 28 mars : La mobilisation marque le pas en Flandre, des tensions à Lille

L’impasse politique et l’indifférence du gouvernement ne les empêche pas de marcher. Pour la dixième fois depuis le 19 janvier, les opposants à la réforme des retraites étaient appelés à se mobiliser ce mardi 28 mars. Dans toutes les régions, blocages et manifestations auraient rassemblé 740 000 personnes selon le ministère de l’Intérieur. De leur côté, l’intersyndicale et les partis de gauche en revendiquent plus de 2 millions. Un chiffre en baisse par rapport à la journée du 23 mars, mais stable dans la durée.

Moins de perturbations que jeudi dernier

Chez nous aussi, la contestation se poursuit. Comme prévu, les premières actions ont été menées dès les premières heures de la matinée. Au sud-est de Lille (Rijsel), les accès au CRT de Lesquin ont été bloqués dès les alentours de 5h. Autour du site, les véhicules bloqués ont formé des embouteillages conséquents, notamment sur les autoroutes A1 et A23. Ainsi, ces deux axes se sont révélés être de véritables pièges pour les automobilistes. Au plus fort de l’heure de pointe, les temps de parcours étaient évalués à près de deux heures depuis le bassin minier.

Plus près du littoral, c’est sur les lignes du réseau Dk’Bus que s’est abattue la paralysie. Pendant plusieurs heures, le dépôt des transports publics dunkerquois a été bloqué par des grévistes. Les premiers bus n’ont pu en sortir qu’après les alentours de 7 heures. Plusieurs actions ont également eu lieu sur le site Arcelor-Mittal de Mardyck.

Au même moment, l’opération « Lille morte » a été avortée. Tirant les leçons de la précédente journée de mobilisation, les autorités avaient décidé de prépositionner des policiers dans les lieux susceptibles d’être investis par les manifestants. En conséquence, aucun véritable barrage n’a pu être établi sur le boulevard périphérique et la voie rapide urbaine (la nationale 356 ndlr). Et si des ralentissements ont bien été constatés aux abords de Lille, c’était davantage suite aux opération des forces de l’ordre devant le siège de région. Malgré l’échec de leur stratégie, les militants ont finalement décidé de défiler spontanément et dans le calme dans les arrondissements du centre-ville.

Une mobilisation stable par rapport au 15 mars

En début d’après-midi, les manifestations reprenaient de plus belle. Jusqu’ici concentrés en périphéries, les opposants à la réforme des retraites ont de nouveau convergé au cœur des villes.

Dans la capitale des Flandres, où se seraient regroupées entre 8 000 et 50 000 personnes, l’ambiance restait relativement tendue. À l’image de la journée de jeudi 23 mars, des affrontements ont éclaté lorsque le cortège progressait rue Nationale. Aux alentours de 16h15, plusieurs individus tentent d’ériger une barricade et lancent des projectiles sur les forces de l’ordre. Très vite, le secteur se retrouve noyé une première fois sous un nuage de gaz lacrymogènes. Une scène qui se répétera pendant plus de deux heures, le long de la place de Strasbourg, mais également rue Solférino et à l’arrivée sur la place de la République.

Malgré les injonctions de dispersion, certains contestataires feront de nouveau face aux policiers. Après sommations, le canon à eau se positionne et arrose une partie de la foule. Au même moment, l’air devient irrespirable dans une partie du quatrième arrondissement. À l’angle de la rue Gauthier de Châtillon et de la rue Nicolas Leblanc pleuvent des grenades lacrymogènes. L’opération de police se poursuivra ensuite une partie de la soirée, jusqu’au parc Jean-Baptiste Lebas et la place du Général de Gaulle. Mardi soir, syndicats et partis de gauche évoquaient plusieurs interpellations, mais aucun chiffre précis n’a été communiqué par la préfecture.

Près de la mer du Nord, les appels au calme formulés par l’union locale de la CGT ont été respectés. Aucun incident n’était signalé à Dunkerque (Duinkerke), où au moins 2 000 personnes se seraient rassemblées selon la sous-préfecture. De son côté, l’intersyndicale indique que 5 000 manifestants auraient pris part à la marche qui avait lieu dans la ville de Jean Bart.

De nouvelles manifestations annoncées le 6 avril

Bien que la mobilisation marque le pas à l’échelle nationale, les opposants au pouvoir macroniste n’entendent pas battre en retraite. Les syndicats et partis de gauche appellent déjà à une nouvelle journée de mobilisation le jeudi 6 avril.

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