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Enseignant tué à Arras : La sécurité renforcée et un vibrant hommage rendu partout en Flandre ce lundi

En Flandre comme ailleurs, ce lundi 16 octobre 2023 n’était pas un jour comme un autre. Trois jours après l’assassinat de Dominique Bernard, l’émotion est encore très vive. De la plus grande ville au plus petit hameau, le visage grave et le silence étaient de circonstance. Et comme pour exprimer sa solidarité et son indignation, la nature s’était parfois parée d’une fine pellicule de glace, sous des températures localement négatives.

Des mesures de sécurité dans les écoles, collèges et lycées

Dans les rues de Bailleul (Belle) comme partout, le lever du soleil n’est pas parvenu à illuminer l’atmosphère. En début de matinée, chacun vaquait à ses occupations en pensant au terrible courroux qui s’est abattu vendredi sur le lycée Gambetta-Carnot d’Arras. Sur le chemin de l’école, les parents tentent de masquer une inquiétude grandissante à leurs enfants. Accueillis par leurs professeurs qui affichent le même masque, ils ne perçoivent pas toujours la gravité de la situation. Devant les écoles communales, l’entrée se fait sous l’œil attentif des directeurs ou directrices. Moins omniprésents, les policiers municipaux sont également mobilisés pour rassurer les uns et dissuader les autres.

Les collèges et lycées ont aussi bénéficié d’un renforcement de la sécurité. Sur les coups de dix heures, de nombreux adolescents patientent sur la placette devant le collège Maxime Deyts. Dans chacun des conversations revient encore l’attaque aveugle dont ont été victimes Dominique Bernard et ses collègues. Alors que les portes tournent lentement sur leurs gonds, chaque collégien défile devant plusieurs surveillants avant d’entrer dans l’enceinte clôturée. Si aucune présence policière n’est relevée à ce moment précis, le personnel surveille étroitement les lieux.

Le drapeau flamand en berne

Plus tard dans la journée, l’ambiance s’apaise un peu. Passée l’angoisse du retour en classe, l’heure est au recueillement. À la mi-journée, une petite foule de flamands se réunit devant l’hôtel de ville. Sous le drapeau régional mis en berne, le maire prend la parole pour rendre un vibrant hommage à l’enseignant « lâchement assassiné pour avoir voulu défendre de façon héroïque les élèves du lycée ». Il aura aussi une pensée pour ses proches, « tout le personnel de la communauté éducative » et pour « toutes celles et ceux qui au quotidien défendent la place essentielle de l’Education Nationale dans la République ».

L’intégralité de son discours est à retrouver en vidéo ci-dessous :

À l’issue de la minute de silence observée par toute l’assemblée présente au pied du beffroi bailleulois, Antony Gautier approfondit son propos. « Je trouve qu’il était essentiel de pouvoir transmettre un message d’union quand les circonstances l’exigent, quand nous devons faire face à un terrorisme islamiste imprévisible et barbare », détaille-t-il, avant de poursuivre en en rappelant la nécessité de se rassembler. « Il est essentiel d’être en mesure de se retrouver autour des valeurs qui nous unissent, qui sont celles de liberté, égalité, fraternité et laïcité », conclus-t-il pour évoquer ensuite la mémoire de Samuel Paty, autre professeur lui tué lâchement il y a trois ans jour pour jour.

« Je tenais aussi à redire mon attachement à la communauté éducative, car l’école est un pilier incontournable de notre pays »

Antony Gautier, maire de Bailleul (Belle)

Un peu plus en marge, la population a elle aussi tenu à se mobiliser pour montrer sa solidarité et son émotion. Parmi la trentaine de personnes réunies, Loïc et Fanny expriment un besoin de communion et d’expression afin de mettre des mots sur les événements. Pour les vieux-berquinois qui travaillent au service éducation de la mairie de Bailleul, « on doit se montrer unis contre ce qu’il se passe et dire que le terrorisme ne vaincra pas ». Mais malgré les mesures de sécurité annoncées et mises en place, chacun évoque aussi un sentiment d’inquiétude. « Il faut que les mesures perdurent dans le temps, apprendre à vivre avec, comme le Covid », car « on s’aperçoit que ça peut être partout et à tout moment ». Une remarque déjà entendue par le maire qui annonce continuer à travailler en coordination avec l’État.

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