Attaque au couteau à Arras : La France bascule en « Urgence attentat », la sécurité renforcée dans les transports

Ce vendredi 13 octobre, la France fait de nouveau face à l’effroi. Vers 11 heures, un homme âgé d’une vingtaine d’année a fait irruption dans une cité scolaire d’Arras, dans le département du Pas-de-Calais. Durant de longues minutes, il menace et poignarde plusieurs personnes tentant de s’interposer. Alors que les élèves se confinent dans leurs classes, Mohammed Mougouchkov tue sauvagement Dominique Bernard, professeur de français âgé de 57 ans. Dans le même élan criminel, il blessera un autre enseignant et deux agents techniques venus s’interposer.
L’agresseur était fiché S
Durant les heures qui ont suivi, le Parquet national antiterroriste s’est saisi de l’enquête et plusieurs informations ont été dévoilées. L’assaillant d’origine tchétchène était défavorablement connu des autorités pour radicalisation liée au terrorisme islamiste. Fiché S, il était étroitement surveillé par la DGSI, ce qui avait conduit à un dernier contrôle effectué jeudi. Appréhendé à la mi-journée, il s’est muré dans le silence.
Emmanuel Macron dénonce « la barbarie du terrorisme islamiste »
Après le choc, vient le temps des mesures. Parvenu sur place dans l’après-midi, le Président de la République a dénoncé « la barbarie du terrorisme islamiste ». Au cours de son allocution, Emmanuel Macron a rendu hommage à l’enseignant décédé, qui « a sans doute sauvé lui-même beaucoup de vies », avant de saluer « la réactivité de l’ensemble des services de sécurité intérieure ». Enfin, il a appelé les français à « faire bloc ».
« Le choix est fait de ne pas céder à la terreur, de ne rien laisser nous diviser »
Emmanuel Macron, Président de la République
Présent aux côtés des enseignants de l’établissement, le chef de l’État a annoncé qu’une seconde « tentative d’attentat » avait eu lieu « dans une autre région ». Un individu suspect aurait été interpellé à la sortie d’une salle de prière à Limay, en Île-de-France et placé en garde à vue pour port d’arme prohibé.
« Urgence attentat » décrétée partout en France
Au regard de la situation sécuritaire, les autorités entendent désormais prendre des mesures. Vendredi soir, Matignon a indiqué que la France basculait en « urgence attentat ». Un vaste dispositif de forces de l’ordre et de sécurité devrait être déployé partout sur le territoire national pour prévenir tout risque de nouvelle attaque terroriste. En Flandre, cela se traduira notamment par un renforcement des patrouilles de police, notamment dans les infrastructures de transports. Cités plusieurs fois comme potentielles cibles d’attaques, les principales gares et le métro de Lille (Rijsel) vont bénéficier d’une attention particulière. Hormis les réseaux Ilévia et SNCF, les lignes Arc-en-Ciel et Dk’Bus seront elles aussi surveillées.