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Le chaos continue de s’installer dans la métropole lilloise, les transports très perturbés

Les nuits se suivent et se ressemblent. À l’instar de la veille, les habitants de la Métropole Européenne de Lille (Rijsel) se réveillent hébétés. Partout dans l’agglomération, les rues portent les mêmes stigmates des violents affrontements qui ont opposé des jeunes aux forces de l’ordre.

Pillages, vandalisme et incendies à Lille

Comme dans de nombreuses villes du pays, la situation s’est rapidement tendue à partir de 21 heures. Dans un élan de rage, de petits groupes se forment au cœur de certains quartiers. Malgré la pénombre naissante et la présence de nombreux policiers, des adolescents et jeunes adultes, pour la plupart âgés de 14 à 18 ans, affluent en nombre. Très mobiles, ils déchaînent une violence rarement connue sur des vitrines et du mobilier urbain.

Dans la capitale de Flandre, le déploiement d’effectifs du RAID ne les a pas contraints au calme. Le long du boulevard Montebello, le signalement de véhicule blindés n’empêchera pas des dégradations d’avoir lieu. Épargnés la veille, des commerçants de cet axe majeur de la ville verront leurs boutiques vandalisées, pillées ou détruites. À Wazemmes, les mêmes scènes de violences se répètent et certains s’en prennent à des bâtiments officiels. Un début d’incendie ravagera une partie de la mairie de quartier, tandis que des magasins seront la cible de pillages. Plus à l’est, d’autres émeutiers cibleront des représentations de la République, dont l’école François-Launay qui sera incendiée dans le quartier de Moulins. En ville extra-muros, Fives verra également sa mairie en partie vandalisée.

Violents affrontements à Roubaix, dégradations à Tourcoing, Halluin …

En banlieue, le constat est dramatiquement similaire. Peu après 21 heures, des individus se regroupent pour former une cohorte enragée. En dépit d’un important dispositif de forces de l’ordre, le calme ne régnera jamais longtemps et le chaos va progressivement s’installer. À Roubaix (Robaais), le quartier du Pile et celui de l’Alma verront une centaine de jeunes dégrader du mobilier urbain et s’en prendre aux policiers. Confrontés à des tirs de mortiers, à des cocktails molotov et des jets de projectiles, certains devront tirer en l’air pour se dégager d’une situation difficile.

Dans le sillage de ces groupes, un centre social sera incendié, tout comme un hôtel situé à proximité de la gare. Le théâtre du Colisée, lui, sera partiellement mis à sac. La représentation de l’État sera également attaquée dans la nuit, puisque le poste de police sera ciblé par des dégradations. Là-bas, le survol de la ville par un hélicoptère de la gendarmerie n’intimidera personne, et les rues seront jonchées de débris.

À Tourcoing (Toerkonje), la nuit sera aussi agitée. Dans le quartier des Phalempins, plusieurs véhicules seront incendiés. Plus à l’ouest, un incendie sera allumé dans une pièce de la mairie d’Halluin (Halewijn), avant d’être rapidement maitrisé. Toujours dans le même élan, des violences seront aussi constatées à Hellemmes (Hellem), Hem, Seclin (Sikelijn) ou encore Wattrelos (Waterlo). A contrario, des villes comme Armentières (Armentiers), Hazebrouck (Haezebroek) et Dunkerque (Duinkerke) restent pour le moment éloignées du chaos. Selon les chiffres communiqués par la préfecture, 58 personnes ont été interpellées et 30 policiers ont été blessés au cours de ces violences.

Le réseau Ilévia fortement perturbé

Vendredi matin, la situation est toujours délicate. Si les hostilités semblent avoir cessé au lever du jour, circuler reste difficile. Malgré l’intervention rapide des services municipaux, le nettoyage des rues va prendre du temps, ce qui complique le fonctionnement des transports en commun. Interrompues dès 20 heures hier soir, les lignes de bus et le tramway du réseau Ilévia devaient reprendre peu avant 8 heures avec de nombreuses déviations. Par ailleurs, la station de métro « Porte de Douai » reste fermée suite à l’incendie déclenché dans la nuit de mercredi à jeudi. Aucun retour à la normale n’est attendu avant plusieurs heures et de nouvelles mesures pourraient être prises en cours de journée pour prévenir de nouvelles émeutes à venir.

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