Mort de Nahel : Après une nuit de chaos dans la métropole lilloise, les autorités prennent des mesures
Deux jours après la mort de Nahel, tué au volant d’une voiture par un tir de la police alors qu’il refusait d’obtempérer à un contrôle routier, une partie de la Flandre s’est enflammée la nuit dernière. À Lille (Rijsel), Hem, Roubaix (Robaais), Tourcoing (Toerkonje) ou encore Wattrelos, de nombreux affrontements ont opposé des jeunes aux forces de l’ordre. Jeudi après-midi, les rues de l’agglomération portaient encore les stigmates de plusieurs heures d’une violence rarement atteinte. De nombreuses dégradations ayant été constatées, la circulation était particulièrement délicate, notamment dans les transports en commun.
En effet, ces violences ont entraîné des actes de vandalisme dans plusieurs quartiers de la métropole lilloise. Les vitrines de magasins ont été brisées, une supérette saccagée et des abribus ont été cassés. Au même moment, la station de métro « Porte de Douai » était rendue inutilisable à la suite d’un incendie volontaire. Les flammes ayant ravagé une partie des installations, les équipes d’intervention restent pleinement mobilisées pour évaluer l’ampleur des dégâts. Le service ne devrait pas reprendre avant plusieurs jours. Le constat était le même dans un quartier voisin, quand plusieurs individus s’en sont pris au commissariat de la police municipale.
Le réseau Ilévia interrompu à partir de 20h
Face à ces événements, les autorités prennent des mesures. Pour anticiper un éventuel regain des violences jeudi soir, une partie des transports sera arrêté. Dès 20 heures, plus aucun bus ou tramway ne circulera sur l’ensemble du réseau Ilévia. Les lillois devront donc se reporter sur les deux lignes du métro ou dans les gares TER. Pour l’exploitant, cette décision vise à assurer la sécurité des usagers ainsi que de son personnel. Dans le même temps, des renforts de police vont être déployés sur le terrain afin de prévenir de nouvelles violences.
Pour l’heure, la situation reste calme ailleurs dans le territoire. Dans le Westhoek, aucun incident n’était à signaler dans la nuit du 28 au 29 juin. Reste désormais à savoir si l’embrasement ne s’étendra pas dans les heures à venir. La mise en examen et le placement en détention provisoire du tireur présumé devraient toutefois contribuer à un apaisement.
