Trains régionaux : En visite à Lille, Clément Beaune promet « des annonces dans les prochains jours »
La situation ne va pas s’améliorer de si tôt sur le réseau TER Hauts-de-France. Après s’être entretenu avec le président du conseil régional ce lundi, Clément Beaune a évoqué la « situation extrêmement difficile » qui touche le service SNCF depuis de trop nombreux mois. Depuis la gare TGV de Lille-Europe, le ministre des transports entendait demander au transporteur public « une mobilisation extrêmement forte ». Une réclamation visant à amener « des annonces dans les prochains jours ».
Toujours est-il que la pénurie de conducteurs de trains va encore durer. Car si l’opérateur a débuté un processus de recrutement au fil des derniers mois, la formation des prétendants aux postes prend du temps. Un temps qui court et qui exaspère de plus en plus les usagers de Flandre et d’ailleurs. Face à la presse, Clément Beaune concède qu’il n’y a « pas de baguette magique », bien que la situation « doit être prise avec le plus grand sérieux » et « avoir des réponses » pour permettre « des améliorations » qui devraient être « visibles dans les prochaines semaines ».
En face, les propos du ministre ne sont pas jugés convaincants. « Je suis comme Saint-Thomas, je crois que ce que je vois », réagit Franck Dhersin, son vice-président chargé des mobilités. Parce que si Xavier Bertrand demande l’affectation immédiate de 50 conducteurs et 15 à 20 personnels de maintenance, le gouvernement ne semble pas suivre la même feuille de route : « Ce sont les besoins estimés par la Région », reprendra Clément Beaune, sans apporter davantage de précisions.
Pour les usagers, la situation reste ubuesque. Sur les réseaux sociaux, la plupart décrient une « déconnexion » du gouvernement de Paris face au dossier. Et dès la fin d’après-midi, les critiques allaient déjà bon train. « Ils auraient dû voir ce qu’il se passe à Lille-Flandres, la galère des usagers », critique-t-on notamment sur Facebook. « Quitte à venir à Lille, je pensais qu’il (le ministre des transports ndlr) aurait peut-être quand même des choses à annoncer », regrette Michel Magniez, maire-adjoint de Saint-Quentin (Picardie).
D’autres se disent inquiets pour l’avenir du rail dans la région. « Il est assez honnête sur le problème à l’instant T », reconnait Rémi Perrin, autre figure représentative d’usagers en colère. « Des conducteurs, ça ne peut pas se trouver d’un coup de baguette magique, mais il n’annonce rien pour l’avenir niveau investissement. C’est ça qui est inquiétant », conclut-il. La galère va donc continuer de faire partie du train-train quotidien de ceux qui se considèrent désormais comme ‘usagés’.
