Grève du 16 février : Vers une baisse temporaire de la mobilisation, avant un net regain attendu le 7 mars
Alors qu’a débuté lundi la deuxième semaine d’examen de la réforme des retraites à l’Assemblée Nationale, l’intersyndicale entend continuer la lutte. Ce jeudi 16 février, grève et manifestations agiteront donc encore le pays. En Flandre, le projet du gouvernement continue de faire l’unanimité contre lui, mais l’ensemble des parties prenantes de ce mouvement s’attendent à une baisse temporaire de la mobilisation.
Car si les syndicats, CGT et Sud-Solidaires en tête, continuent de marteler leur volonté de durcir le mouvement, le contexte ne s’y prête pas. En raison des vacances scolaires, certains parents seront amenés à ne pas se joindre aux cortèges et privilégier davantage la date du 7 mars. Une perspective partagée par certains mouvements radicaux flamands qui seront absents de toute action, demain. « Il se peut que nous soyons amenés à tout bloquer, mais il faut le faire intelligemment, stratégiquement et au bon moment », déclarait encore ce mercredi le responsable de l’un d’eux.
Environ 1 train sur 3 en circulation
Dans notre territoire, aucun appel à la paralysie n’a été lancé pour cette journée. Ainsi, le trafic ne sera que peu perturbé dans les transports en commun de Flandre. Les réseaux urbains Dk’Bus et Ilévia, tout comme les autocars régionaux Arc-en-Ciel circuleront normalement partout. En revanche, la SNCF communique sur un trafic « fortement » perturbé sur certaines lignes. En moyenne, plus de 2 TGV InOui sur 3 seront mis en circulation, tandis qu’un train sur trois sera affiché sur les TER Hauts-de-France. Une tendance similaire sur la ligne du Westhoek, où 52 trains seront assurés entre Lille (Rijsel), la Flandre intérieure et la mer du Nord, soit près de 37% du trafic.
Au cœur des villes, les indicateurs sont plus incertains. Parce que si les vacances scolaires pourraient signer une baisse du nombre de personnes dans les rues, d’autres pourraient être motivés à rejoindre les cortèges. Pour la cinquième fois, les opposants à la réforme des retraites se retrouveront jeudi après-midi dans la capitale des Flandres et à Dunkerque (Duinkerke).
Vers une paralysie le 7 mars ?
Dans trois semaines, la situation devrait se renverser. Si le gouvernement ne retire pas son texte, certains radicaux pourraient définitivement appeler à rejoindre le mouvement de contestation. A l’instar des syndicats, ces derniers appellent déjà à plusieurs journées « Flandre morte » à partir du 7 mars. Les usagers des transports en commun, mais aussi ceux des services publics trouveront assurément porte close. Et il pourrait en être de même pour les clients de la plupart des commerces, appelés à baisser le rideau. Pour l’heure, rien ne confirme cependant la reconduction de cette opération dès le 8 mars. Si la CGT et Sud-Solidaires évoquent un durcissement du discours, la CFDT se montre plus évasive. Une réunion intersyndicale doit se tenir au niveau national le 21 février. Nous y reviendrons plus largement dans les prochains articles.
