Le gouvernement enterre l’idée d’un pass rail à 49 euros et envisage un autre dispositif pour cet été
Cette fois, la France ne s’inspirera pas du modèle allemand. Confronté à l’inquiétude des sénateurs, Patrice Vergriete a revu la copie initialement proposée par son prédécesseur Clément Beaune. Ce mercredi 6 mars 2024, l’idée d’un « pass rail » a été en grande partie mise au placard.
Juste avant, l’élu centriste Franck Dhersin avait remis en cause la faisabilité de cette mesure. « Il faut cesser d’avoir des bonnes idées avec l’argent des autres », a-t-il martelé depuis la chambre haute du Parlement. Redoutant de voir les conseils régionaux devoir en supporter le coût, plusieurs collectivités avaient elles aussi alerté sur la pertinence du projet. En septembre dernier, Xavier Bertrand avait déjà accueilli l’annonce gouvernementale avec scepticisme. Alors son vice-Président à la région Hauts-de-France, Franck Dhersin avait déjà montré son opposition au « pass rail ».
« Le président de la République a souvent de très bonnes idées, mais il faut surtout qu’il arrête d’avoir des idées avec le pognon des collectivités locales »
Franck Dhersin sur France Info, en septembre 2023
Une fois de plus, la France se montrera moins ambitieuse sur le sujet des transports. Si une expérimentation devrait tout de même avoir lieu, celle-ci sera fortement limitée. Nous devrions donc rester loin d’un dispositif qui devait permettre à tous les Français de voyager en illimité pour 49€ par mois sur les lignes TER et Intercités. À priori, il devrait donc s’agir d’une simple expérimentation à destination des seuls jeunes pour l’unique période estivale. Et rien n’est encore vraiment gravé dans le marbre. Pour l’exécutif, il s’agit désormais de formuler une proposition à la présidente de l’association des régions de France. Patrice Vergriete et Carole Delga doivent encore « se mettre d’accord sur une tarification ».