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Présidentielles 2022 : En Flandre, les électeurs partagés entre l’abstention et le vote blanc

Dans le territoire de Flandre française, où les électeurs ont placé Jean-Luc Mélenchon en seconde position (avec 24,60% des voix ndlr), la perspective d’un second tour opposant Marine Le Pen (23,89%) à Emmanuel Macron (29,09%) laisse pantois. Une semaine avant le retour aux urnes, la plupart de la population reste indécise. Bon nombre d’habitants s’interrogent encore sur le bulletin qu’ils choisiront dimanche prochain et pourraient se laisser aller à une abstention record.

Les flamands refusent de choisir « entre la Peste et le Choléra »

Malgré les différentes consignes de vote qui ont été données par les candidats malheureux éliminés au soir du 10 avril, l’indécision est grande. Si certains hésitent vraiment entre les deux candidats portés aux portes de l’Élysée, la plupart des flamands hésitent, eux, à retourner voter le 24 avril. Dans les milieux ruraux comme dans les aires urbaines, beaucoup fustigent le bilan du Président de la République sortant. La population lui reproche notamment son arrogance, son manque d’écoute et son autoritarisme. Ces éléments, jugés « insupportables » par ses détracteurs s’ajoutent au programme soumis par le candidat libéral, perçu comme la continuité d’un « mauvais » quinquennat.

« La retraite à 65 ans, on n’en veut pas », réagissent une majorité de personnes interrogées dont certaines pointent du doigt « l’ignominie » de mesures sanitaires « abusives » dans la gestion de la crise du Covid-19. L’imposition indirecte de la vaccination par l’imposition du pass sanitaire puis du pass vaccinal pourrait rebuter une partie de l’opposition qui redoute son retour permanent. Et la visite vendredi à Hazebrouck (Haezebroek) de deux ministres et du président de l’Assemblée Nationale ne devrait pas contribuer à l’émergence d’une dynamique en faveur du locataire actuel de l’Élysée.

Le barrage républicain s’érode

En face, les différentes propositions de Marine Le Pen ne séduisent pas les indécis. La plupart des sujets régulièrement abordés par la candidate d’extrême-droite ne semblent pas les concerner. Plus préoccupés par la crise économique, le pouvoir d’achat et l’écologie que par l’immigration ou l’insécurité, ils ne devraient pas, non plus, se laisser convaincre par celle qui est parfois considérée comme une potentielle autocrate.

Mais, cette fois, la sidération a laissé place à la lassitude. Celles et ceux qui avaient voté pour Emmanuel Macron pour l’empêcher de succéder à François Hollande en 2017 pourraient ne pas réitérer cette action. En effet, face à cette situation politique, le « barrage républicain » ne semble plus se construire aussi facilement. Dans les rues, les électeurs se disent las de ce scrutin qu’ils estiment souvent « joué d’avance » et tiennent le duel annoncé en horreur. En Flandre, la majorité des personnes interrogées estime que « voter Le Pen ou Macron revient au même » et que choisir « entre la Peste et le Choléra » sera difficile voire impossible. Ainsi, de nombreux suffragants entendent davantage s’abstenir ou ne rien placer dans l’enveloppe qui glissera dans l’urne.

Insoumis et régionalistes espèrent une cohabitation

Désormais, alors que le nom du futur chef de l’État n’est toujours pas connu, certains regardent ailleurs, plus loin. Quelle que soit l’issue qui découlera du second tour des élections présidentielles, la concentration des défenseurs de la culture flamande notamment se porte sur l’échéance suivante. La préoccupation de cet électorat s’oriente vers les législatives et une victoire toujours espérée de la France insoumise et de potentiels alliés de circonstances. Tous leurs espoirs résident désormais dans une hypothétique cohabitation qui permettrait, selon eux, de « rebattre les cartes » et « insuffler le changement nécessaire au pays ».

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