La SNCF officialise une réduction du trafic TER, des usagers s’y opposent et lancent une pétition

C’est un véritable coup de tonnerre qui frappe les usagers des trains régionaux en Flandre. En début de semaine, la SNCF a officialisé l’instauration d’un Plan de Transport Adapté (PTA) à partir du lundi 24 octobre. Un plan qui prévoit la suppression de près de 140 trains dans la région Hauts-de-France pendant une durée comprise entre plusieurs mois et une année.
48 trains supprimés en Flandre
Sur le territoire de Flandre, cela concernera 48 circulations dont 12 sur la ligne du Westhoek. Sur cette dernière, il s’agira des liaisons suivantes :
Ligne K52
- Le train n°846426 qui devait assurer la relation entre Dunkerque (départ à 17h32) et Arras (arrivée à 19h05).
- Le train n°846427 qui devait assurer la relation entre Arras (départ à 19h55) et Dunkerque (arrivée à 21h38).
Ligne C70
- Le train n°844140 qui devait assurer la relation entre Hazebrouck (départ à 04h51) et Lille-Flandres (arrivée à 05h27), du mardi au vendredi.
- Le train n°844129 qui devait assurer la relation entre Lille-Flandres (départ à 17h19) et Hazebrouck (arrivée à 18h04).
- Le train n°844132 qui devait assurer la relation entre Hazebrouck (départ à 18h21) et Lille-Flandres (arrivée à 19h07).
- Le train n°844137 qui devait assurer la relation entre Lille-Flandres (départ à 19h23) et Hazebrouck (arrivée à 20h09).
Ligne K71
- Le train n°844814 qui devait assurer la relation entre Calais-Ville (départ à 07h31) et Lille-Flandres (arrivée à 08h47).
- Le train n°844817 qui devait assurer la relation entre Lille-Flandres (départ à 09h13) et Calais-Ville (arrivée à 10h29).
- Le train n°844818 qui devait assurer la relation entre Calais-Ville (départ à 10h31) et Lille-Flandres (arrivée à 11h47).
- Le train n°844821 qui devait assurer la relation entre Lille-Flandres (départ à 12h13) et Calais-Ville (arrivée à 13h21).
- Le train n°844824 qui devait assurer la relation entre Calais-Ville (départ à 15h31) et Lille-Flandres (arrivée à 16h47).
Confronté à un manque de personnels et de matériels, le transporteur était régulièrement contraint d’annuler quotidiennement plusieurs dizaines de services. L’adaptation du nombre de trains en circulation devrait permettre de maintenir un service assuré sur les autres navettes.
Une pétition lancée pour dénoncer une « situation catastrophique »
En face, les usagers expriment leur indignation. Dans les gares, à bord des trains et sur les réseaux sociaux, les esprits s’échauffent. Certains usagers envisagent la création d’une association, quand d’autres privilégient une action immédiate. Il y a deux jours, Michel Magniez a lancé une pétition pour réclamer le maintien des trains voués à disparaître.
Pour justifier son opposition, le maire-adjoint de Saint-Quentin évoque une surcharge des trains restants et pointe du doigt une « situation catastrophique ». « La suppression de ces trains impactera gravement les usagers », déplore l’élu picard. « Les trains restants seront encore plus surchargés que d’habitude. Nous en avons besoin pour étudier, travailler, voyager », ajoute le maire-adjoint de Saint-Quentin.
Ce matin, nous étions en gare de #Compiègne afin d’alerter les usagers du TER en #HautsDeFrance sur les 140 suppressions de #train par jour que la #SNCF veut nous imposer à partir du 24 octobre.
— Michel Magniez (@MichelMagniez) October 18, 2022
Je vous invite à signer cette pétition :https://t.co/uZJmcimJg4 pic.twitter.com/XPwRNlAUMB
Plus au nord, le conseil régional a également réagi. Par la voix de son vice-Président en charge des mobilités, la collectivité appelle à signer la pétition. Toutefois, Franck Dhersin n’a pas encore annoncé si des mesures de sanction seront prises à l’encontre de la SNCF.
À date du mercredi 19 octobre à 11h53, la pétition disponible sur le site change.org a été signée par 913 personnes. Vous pouvez la signer en cliquant sur ce lien.