Réforme des retraites : La colère gronde en Flandre après le recours à l’article 49.3 de la Constitution

La tension monte. Quelques heures après l’invocation de l’article 49.3 de la Constitution par le gouvernement, les opposants à la réforme des retraites expriment leur colère. Partout en France, des manifestations ont eu lieu jeudi soir dans les moyennes et grandes villes. C’était notamment le cas à Lyon, à Marseille ou encore à Rennes, où des frictions ont eu lieu avec la police. À Paris, des barricades ont été dressées sur la place de la Concorde et des poubelles ont été incendiées.
Trois manifestants blessés à Lille jeudi soir
Chez nous aussi, la colère gronde. Hier soir dès 18h, une foule imposante s’est rassemblée dans les rues de Lille (Rijsel). Formé sur la place de la République, le cortège s’est élancé vers le quartier de Wazemmes avant de revenir à son point de départ. À l’instar d’autres rassemblements, celui de la capitale des Flandres a connu quelques tensions. Selon les informations qui nous ont été communiquées, trois contestataires auraient été blessés lors d’une charge des forces de l’ordre et l’un d’eux matraqué. Vendredi matin, Aurélien Le Coq leur exprime son soutien. « Le gouvernement perd les pédales. Ils fait réprimer le peuple mobilisé », écrit le co-animateur des jeunes insoumis sur Twitter.
🔴 MACRON REPOND PAR LA VIOLENCE.
— Aurélien Le Coq ⚽ (@Aurelien_Le_Coq) March 16, 2023
Ce soir le gouvernement perd les pédales. Ils fait réprimer le peuple mobilisé.
Tout notre soutien aux deux camarades du @MJCF_59 hospitalisés. Et au camarade des @JeunesFILille matraqué
Nous continuerons jusqu'au retrait #ReformesDesRetraites pic.twitter.com/WZC7Px8cHx
Plus près de la mer du Nord, l’atmosphère était moins tendue. Dans les rues de Dunkerque (Duinkerke), plusieurs centaines de personnes se sont réunies dans le calme. Une opération réitérée ce matin devant la sous-préfecture. À l’appel de la CGT, les manifestants devaient s’y rassembler à 10h30.
De nouvelles actions ce vendredi et samedi
Dans le même temps, les actions sociales se multiplient. Si aucun appel à la grève n’a été donné par l’intersyndicale avant jeudi 23 mars, certains n’entendent pas attendre. Peu avant 8h30, l’université de Lille annonçait que certains de ses établissements étaient fermés « pour des raisons de sécurité ». Cela fait suite à un blocage initié par des étudiants opposés à la politique gouvernementale.
Pour des raisons de sécurité, le campus Pont-de-Bois est fermé ce vendredi 17 mars. pic.twitter.com/G2r4nBGmBA
— Université de Lille (@univ_lille) March 17, 2023
Et la situation pourrait encore se tendre dans les jours qui viennent. Samedi après-midi, des foules devraient de nouveau converger dans les principales agglomérations. Offusqués par l’utilisation du 49.3 et l’action du pouvoir macroniste, des manifestants pourraient se radicaliser. En prévision, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin aurait convoqué tous les préfets pour une visio-conférence portant sur « la situation sociale ».