LILLE MÉTROPOLESOCIALSOCIÉTÉ

En colère, les soignants sont descendus dans la rue, retour sur la manifestation lilloise

Un article signé Gaël Autier, avec un photoreportage signé Kévin Piotrowski

La colère des personnels soignants ne retombe pas, et ils ont tenu à le faire savoir. À l’appel de dix syndicats, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues de la capitale des Flandres, mardi après-midi. Rejoints par quelques régionalistes, mais également par d’autres corps de métiers (enseignants, pompiers, employés de transports, ou encore des salariés de l’usine Gargill, à Haubourdin), ils ont crié le malaise qui touche toujours l’hôpital public. Des élus issus de l’opposition ont également pris part au cortège. Parmi eux, Martine Aubry, maire de la ville.

Parmi les revendications portées par les manifestants, l’allocation de davantage de moyens financiers et humains, ainsi qu’une amélioration des conditions de travail, et une augmentation des salaires étaient celles qui revenaient le plus souvent. Pour l’ensemble des parties prenantes de ce rassemblement, le Ségur de la santé, annoncé par le gouvernement n’est « pas suffisant ».

Un calme relatif et des incidents mineurs

Dans les rues de Lille, l’ambiance est restée relativement calme. La manifestation a même débuté sous les applaudissements de quelques policiers. C’est ensuite à l’arrivée du cortège au niveau de la Place Jean-Baptiste Lebas que la tension a commencé à monter. Très rapidement, près de 200 personnes revêtues de noir ont convergé à l’avant du cortège. Aux cris de « tout le monde déteste la police », ils s’en sont ensuite pris à du mobilier urbain, avant que certains n’engagent une confrontation avec les forces de l’ordre.

Pendant plusieurs minutes, le Boulevard Émile Dubuisson et les abords du Grand Palais ont été recouverts de gaz lacrymogènes. D’autres incidents ont également eu lieu au niveau de la gare de Lille-Flandres, où les vitres du Mc Donald’s ont été vandalisées. Lors de chaque méfait, les autres manifestants ont, chaque fois, montré leur désapprobation, donnant lieu à des frictions entre soignants et casseurs.

Finalement, ces tensions sont restées mineures et la manifestation a pu rejoindre la Place de la République en fin de journée. Mardi soir, on dénombrait 3 interpellations liées aux dégradations perpétrées en marge du passage du cortège.

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