Flandre Presse

Loi sécurité globale : « C’est la chienlit », réagit l’opposition au lendemain de nouvelles violences

Déjà secoué samedi 28 novembre par une journée de dégradations et de violences, le pays a de nouveau subi de graves incidents en marge de nouvelles manifestations, samedi 5 décembre. Dans plusieurs villes, alors que les protestataires ne désarment pas contre la proposition de loi dite « sécurité globale », des individus cagoulés et équipés s’en sont rapidement pris aux forces de l’ordre, ainsi qu’à des commerces, des établissements bancaires et du mobilier urbain utilisé pour édifier des barricades.

Tout au long de l’après-midi, plusieurs centaines de personnes ont longuement affronté les effectifs de police et de gendarmerie déployés pour encadrer les cortèges. En marge de ceux-ci, incendies, dégradations et violences se sont, une fois de plus, déroulés devant les objectifs des caméras de télévision et les regards las de la population, occultant fortement les revendications légitimes portées par les contestataires.

Au lendemain de cette nouvelle journée que certains qualifient de « guérilla », l’opposition au gouvernement et la majorité des français dénoncent tantôt le manque de réaction des pouvoirs publics, tantôt l’attitude du gouvernement à l’égard des protestataires. « C’est la chienlit », affirmait dimanche matin Bruno Retailleau, président du groupe « Les Républicains » au Sénat. Ce dernier ajoutera ensuite « je pense que ce qui restera de la présidence d’Emmanuel Macron c’est le désordre et la discorde ». Si tous les mouvements politiques ne s’accordent pas sur les raisons de ces nouvelles heures d’affrontements, tous s’accordent à tirer un bilan négatif d’un quinquennat qui n’est pas encore terminé.

Lassitude aussi en Flandre où le calme demeure jusqu’ici

Dans le territoire flamand de France, où les rassemblements se sont déroulés dans le calme, le climat semble moins tendu, un paradoxe qui tranche avec les derniers mouvements de révolte qui ont éclaté depuis la fin de l’année 2018. Toutefois, la lassitude ressentie y est la même que partout ailleurs et une majorité estime que les décisions prises en haut lieu ne contribuent pas au bien de l’intérêt général et que cela pourrait être le terreau de la survenue d’un énième épisode de jacquerie qui, lié à une mauvaise gestion de la pandémie de coronavirus (Covid-19), pourrait induire de plus graves troubles encore dans l’ensemble du pays.

Depuis la fin du mois de novembre, beaucoup observent et se disent prêts à rejoindre le mouvement en cas de nouvelle « provocation » émanant du gouvernement établi à Paris. Le climat est explosif et les inquiétudes montent alors que de nouvelles manifestations pourraient avoir lieu à Paris samedi prochain, le 12 décembre, contre la loi tant décriée depuis plusieurs semaines.

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