Lille : Retour sur une braderie…mitigée
La Place de la République le 2 septembre
|
La traditionnelle braderie de Lille, annulée l’an dernier s’est déroulée les samedi 2 et dimanche 3 septembre dans une ambiance pour le moins différente qu’à l’accoutumée.
En effet, le samedi 2 septembre, si l’ambiance festive voulue par la maire de Lille Martine Aubry était bien présente lors du semi-marathon renommé Brader’Y qui se déroulait sur les chaussées centrales du Grand Boulevard entre le quartier du Romarin à La Madeleine et le Croisé Laroche ainsi que sur une partie des deux branches de l’axe qui mène à Roubaix d’un côté et à Tourcoing de l’autre, dans le centre-ville de Lille, la foule était clairsemée et la musique, ainsi que les contrôles promis aux points d’entrées figuraient presque en tête de l’affiche des éléments absents de la « nouvelle formule » de la braderie de Lille.
|
Les points positifs
Véhicule d’intervention dans la Rue Faidherbe dans le quartier de Lille-Centre. Crédits Gaël Autier / Flandre Presse
|
Si le bilan est très loin d’être largement positif, quelques éléments positifs étaient assez importants pour être soulignés.
– Le déplacement se faisait plus facilement que d’habitude dans le périmètre de braderie. Ce premier élément qui peut être considéré comme positif, s’avère également négatif, puisqu’il démontre la baisse de la fréquentation de la braderie. En effet, durant le week-end, la circulation se faisait allègrement et rapidement d’un point à un autre de la ville, à pied, comme à vélo, dans les lieux les moins fréquentés, comme dans les lieux où l’effervescence était maximale. – Le métro n’a subi qu’une seule interruption de trafic – Les dispositifs de secours étaient performants – Le périmètre était protégé d’une attaque au véhicule-bélier. |
Les points négatifs
– L’absence de contrôle à l’entrée
Promis par les autorités et largement relayés dans la communication réalisée autour de l’événement de l’année pour Lille, les contrôles aux points d’entrées étaient totalement absents et une arme, ou pire, une bombe, aurait pu très facilement entrer dans le périmètre « sécurisé » où les bradeux ont pu chiner ou vendre pendant deux jours.
– Les fortes restrictions lors de la réservation des emplacements de vente
Vous l’aurez remarqué, cette année, la réservation d’un emplacement (parfois payant) était obligatoire pour toute personne, physique ou morale qui souhaitait vendre des biens lors de la plus grande braderie d’Europe. En effet, les brocanteurs et antiquaires professionnels devaient s’acquitter d’une somme de 250€ afin de pouvoir réserver un emplacement dans un périmètre réduit. Pour les amateurs, les modalités étaient plus simples et les emplacements souvent gratuits, néanmoins, seuls les lillois habitants dans le périmètre braderie réduit et l’ancien périmètre avaient l’autorisation de pouvoir vendre, les autres lillois et les personnes n’habitant pas dans la ville étaient exclus de la réservation, ce qui a produit quelques scènes surréalistes où les bradeux ont pu constater des « trous » entre deux emplacements, à leur propre stupéfaction.
– La fréquentation en baisse
Si la communication a été grandement menée par la mairie, la région, la SNCF et le réseau Transpole par le biais d’offres spéciales et dispositifs habituels, la fréquentation s’est avérée en nette baisse par rapport aux dernières éditions, le seuil de 2 millions de personnes attendues n’a certainement pas été atteint, vu la foule qui était clairsemée, même au plus fort de la fréquentation. Seuls les transports en commun et gares lilloises ont vu passer la foule compacte dans les différents, couloirs, tunnels et véhicules.
– Courir un semi-marathon sur une voie rapide, fausse-bonne idée
Cette année, le semi-marathon, renommé Brader’Y, s’est déroulé sur les chaussées centrales du Grand Boulevard (Lille – Roubaix / Tourcoing), sur les quatre voies et les mini-tunnels que comporte l’axe entre le Romarin et le Croisé Laroche, ainsi que sur le début des deux branches. Le problème n’est pas d’avoir implanté cette compétition à cet endroit minutieusement choisi, mais en amont de la zone fermée, le trafic s’écoulait parfois difficilement en direction du chef-lieu du département du Nord et d’autres axes, moins fréquentés par la circulation automobiles auraient pu accueillir le semi-marathon sans difficulté technique.
Par : Gaël Autier