Le vélo remis au centre de la route dans l’ère post-coronavirus, en Flandre ?

Nouvelle ère, nouvel agencement des voies de circulation. Alors que le confinement doit encore durer pour une durée minimale de 3 semaines, les collectivités commencent un travail de réflexion sur les nouveaux enjeux de la mobilité. En Flandre, où le cyclisme est presque inné, c’est vers la métropole lilloise que les regards se tournent.
Un « plan de mobilité » annoncé dans la métropole lilloise
Samedi 18 avril, Martine Aubry, maire de Lille, a indiqué qu’un « plan de mobilité » était en cours d’élaboration. Ce dernier pourrait être rapidement étendu à l’ensemble des communes que compte la Métropole Européenne de Lille.
Pour l’élue, il s’agit de « faciliter » les futurs déplacements, tout en « intégrant les enjeux sanitaires ». Distanciation sociale oblige, de nombreux usagers des transports publics de l’agglomération (dont certaines lignes arrivent à saturation) vont se reporter sur d’autres modes de transport, dont le vélo, pour lequel les installations actuelles sont sous-dimensionnées, ou absentes.
Pr le déconfinement, nous avons travaillé avec @JacquesRichir à un plan de mobilité à #Lille qui permette de faciliter vos déplacements tout en intégrant les enjeux sanitaires. Au programme: piétonnations et aménagements cyclables temporaires et renforcement du plan bus.
— Martine Aubry (@MartineAubry) April 18, 2020
La @MEL_Lille en accord avec @DamienCastelain va travailler sur ce projet dans les prochains jours. Nous consultons @DroitAuVelo. Bien sûr les décisions nécessiteront de consulter également les commerçants, artisans et riverains.
— Martine Aubry (@MartineAubry) April 18, 2020
Au cours des prochaines semaines, après avoir recensé les doléances de l’association « Droit au vélo », la collectivité présentera l’ensemble de ses initiatives. Parmi elles, la mise en place d’aménagements cyclables provisoires, afin d’adapter l’infrastructure à l’augmentation du nombre de bicyclettes en circulation. Pour ce faire, des voies de circulation automobiles seront supprimées. Seront-elles ensuite rendues au flot incessant de moteurs rugissants ? C’est la question qui se posera après quelques semaines, voire quelques mois d’expérimentation.
Et ailleurs ?
Dans le reste du territoire, les collectivités se mobilisent également contre l’épidémie et ses conséquences, mais aucune initiative similaire ne semble envisagée. Sollicités, la ville de Dunkerque et Franck Dhersin, vice-Président de la région Hauts-de-France, chargé des transports (et infrastructures de transport), n’y avaient pas encore répondu au moment de la publication de cet article.