Ces lignes ferroviaires flamandes qui rêvent d’une nouvelle vie

Au lendemain d’une interview d’Emmanuel Macron riche en annonces et déclarations ambitieuses, l’espoir renait pour les habitants des territoires enclavés. En effet, le Président de la République a indiqué mardi vouloir « redévelopper » les « petites lignes », et cela n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
Quatre lignes abandonnées cherchent nouveau souffle
Dans la région flamande, où plusieurs lignes ferroviaires ont fermé au cours des dernières années et des récentes décennies, l’attente est désormais très grande. Parmi les territoires qui souffrent de ces décisions prises conjointement par la SNCF et le conseil régional, il en sont trois où ces propos ont ressuscité un espoir qui était perdu.
De minces espoirs qui restent permis
Jusqu’au 5 décembre 2019, premier journée de grève contre la réforme des retraites, plusieurs trains circulaient quotidiennement entre Lille et la basse-vallée de la Lys. Aujourd’hui, si la ligne a vu son service « suspendu » en raison de la vétusté des infrastructures, ses usagers, contraints de monter à bord d’autocars pour rejoindre leur destination, se remettent à rêver d’un avenir bel et bien ferroviaire entre la capitale des Flandres et Comines. Avenir qui pourrait toutefois être rapidement éteint par la reprise de la ligne par la Métropole Européenne de Lille, qui ne souhaite pas, non plus, y financer le retour du train.
Cet enthousiasme est également partagé par les populations de la Pévèle, où l’avenir de l’ancienne ligne Ascq – Orchies est désormais très incertain. Plusieurs associations et collectifs avaient, par ailleurs, récemment dénoncé ce manque cruel d’informations quant aux travaux qui devaient débuter entre ces deux gares. L’incertitude est grande, mais la chimère ne s’éteint pas, même cinq ans après la fermeture.
Il en est de même pour les élus des municipalités de la haute-vallée de la Lys, où les trains de voyageurs ne circulent plus depuis déjà plus de 20 ans. Jusqu’ici, les exécutifs mervillois, gorguillons et estairois successifs n’ont jamais obtenu de l’opérateur public qu’il remette en service la ligne reliant Armentières à Merville. Plus au nord, il est un autre tronçon où le même cas se présente. Comme ceux de ces trois derniers, les riverains de la ligne qui reliait autrefois Dunkerque à La Panne (Adinkerke) pourraient également se remettre à rêver.
Le « nouveau cap » donné le 14 juillet par le chef de l’État changera-t-il la donne ? L’espoir est à nouveau permis, mais le doute plane encore.