INFOPAYS DE FLANDRE

Grève : Malgré une baisse de la mobilisation, la détermination des opposants au gouvernement reste intacte en Flandre

Interdit de centre-ville, le cortège lillois a déambulé dans les quartiers populaires du sud du secteur intra-muros. / Photo : Gaël Autier
Le conflit s’enlise, et l’usure commence à gagner l’ensemble de ses parties prenantes. Au lendemain d’une soirée mouvementée, plusieurs milliers de flamands se sont rassemblés dans les trois principales agglomérations de la région. Ils y ont redit leur opposition et leur détermination à faire front contre la réforme des retraites, dont le contenu était présenté en conseil des ministres, et à la politique générale menée par le gouvernement. Le calme est resté maître à Douai et Dunkerque, où respectivement 500 et 800 personnes ont battu le pavé. A l’inverse, ce ne fut pas le cas à Lille, où la tension fut palpable en deux lieux empruntés par la manifestation, qui rassemblait près de 10.000 protestataires. Parmi eux, des avocats officiant aux barreaux de Lille et Saint-Omer, des cheminots, des enseignants, des fonctionnaires, des employés des secteurs de l’énergie, des personnels soignants, ainsi qu’un ensemble très disparate de « gilets jaunes », qui se disent « solidaires » du mouvement social actuel.

Une forte mobilisation et quelques frictions à Lille

Dans la capitale des Flandres, la Préfecture, dont l’autorité est de plus en plus contestée lors des rassemblements antigouvernementaux, a, une nouvelle fois, interdit le passage du cortège dans le centre-ville. Celui-ci a fini par s’élancer, toujours depuis la Porte de Paris, vers la Place Jean-Baptiste Lebas, avant de gagner le Boulevard Victor Hugo et des quartiers plus populaires.
C’est là qu’une première confrontation s’est produite. Les autorités ayant modifié, sans préavis, le parcours que devait emprunter la marche, de nombreux contestataires ont longuement refusé d’emprunter la Rue de Wazemmes. Pour eux, cette décision constituait une entrave manifeste à la liberté de manifester, ce qu’ils faisaient savoir en reprenant une formule déjà connue depuis le samedi 11 janvier : « laissez-nous passer, on veut juste manifester ». Pendant plusieurs dizaines de minutes, slogans, jets de projectiles et gaz lacrymogènes se sont opposés, et moins téméraire que 15 jours auparavant, le convoi de véhicules menée par la CGT s’est dirigé vers le secteur imposé. C’est sous les huées que celui-ci a poursuivi sa route. Dès lors, la foule agacée a commencé à se clairsemer.
Le défilé a repris le parcours initialement autorisé, au niveau de la Rue des Postes. Il a ensuite rejoint la Place de la République, entamé de près d’un quart de sa masse. Finalement, c’est encore au moment de la dispersion de la manifestation que de nouveaux incidents se sont produits. Un nuage blanchâtre a recouvert une partie de la place, après que plusieurs objets aient été lancés en direction des forces de l’ordre. Le calme reviendra progressivement en fin d’après-midi.

Diaporama de la manifestation lilloise

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