L’épidémie se propage, la vie se fait désormais au ralenti en Flandre, avant un possible confinement
Depuis samedi soir, et la fermeture progressive de l’accueil du public dans les nombreux bars, brasseries, cafés, cinémas, musées, restaurants, ou encore commerces qui ne délivrent pas de presse ou d’alimentation, les rues des villages et villes de Flandre se sont vidées. Lundi matin, à l’heure de pointe, les lignes de transports en commun ne sont que peu empruntées. Habituellement bondées, les rares rames de métro qui circulent sont désertes. La suspension des cours donnés dans les établissements scolaires et universités y est pour beaucoup, mais les actifs semblent également limiter leurs déplacements à l’essentiel.
Dans les artères lilloises, qui sont normalement arpentées par une foule compacte, un silence pesant s’est installé, comme si le temps s’était soudainement arrêté. Devant l’objectif des quelques photographes et journalistes qui sillonnent la capitale des Flandres depuis dimanche, les passants se hâtent et ne souhaitent souvent pas s’attarder pour évoquer leur ressenti. Dans les souterrains, comme en surface, l’évocation de la probable instauration d’un confinement complet est le sujet de discussion qui anime les quelques paroles échangées.
En Flandre, ce sont désormais plus d’une quarantaine de personnes qui seraient infectées par le Coronavirus « Covid-19 ». Au cours des derniers jours, l’épidémie a fortement progressé dans la région, où aucune contrée ne semble épargnée. Plusieurs cas ont notamment été déclarés autour de Dunkerque et Hazebrouck, en fin de semaine, ou ce week-end.
Le Président français, Emmanuel Macron, s’exprimera ce lundi soir, à vingt heures, pour annoncer la mise en place de nouvelles mesures visant à endiguer la propagation de la maladie. Il pourrait, au cours de son allocution, demander à la population de se confiner.
