La Flandre sera-t-elle vraiment déconfinée le 11 mai ?

La réponse à cette question peut paraître évidente, et pourtant. Revenant longuement sur la plan de « déconfinement » qui doit théoriquement être mis en place à partir du 11 mai prochain, le Premier Ministre a émis quelques réserves sur cette date fatidique. Et c’est particulièrement le cas pour notre territoire, l’un des plus touchés par l’épidémie de Covid-19.
Devant la « représentation nationale », composée de députés de la majorité, et de l’opposition, Edouard Philippe a décrit les contours des nouvelles décisions qui allaient être prises dans le contexte de cette crise sanitaire. Parmi elles, une adaptation territorialisée de ce plan. Celui-ci sera appliqué en fonction de l’évolution prochaine d’indicateurs, tels que le ralentissement, ou l’accélération de la propagation du virus à travers les départements. Pour le chef du gouvernement, il s’agit avant tout de minimiser l’impact d’une deuxième vague épidémique, qui s’avère inéluctable.
« Si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai »
Edouard Philippe, Premier Ministre (France)
Quel impact concret en Flandre ?
Dès ce mercredi, et jeudi, les instances hospitalières et sanitaires, ainsi que les différentes autorités locales, vont être sollicitées. Une concertation doit être menée avec le gouvernement, qui classera les différents départements de l’hexagone, et les territoires de l’outre-mer, en deux couleurs.
Les collectivités les plus épargnées, ou celles qui voient la décrue de l’épidémie bien entamée, seront colorisées en vert. Celles-ci pourront bien voir le déconfinement s’opérer progressivement à partir du 11 mai. Les autres, classées « rouge », pourront voir le déconfinement plus strict, ou ne pas être appliqué à la date prévue, si cette dernière n’est pas reportée au niveau national.
Dans le département du Nord, qui regroupe la Flandre, et le Hainaut français, le nombre de personnes hospitalisées s’élevait mardi à 903 (+15 en 24h), se plaçant en neuvième position, derrière le Val d’Oise (947), mais devant le Haut-Rhin (902). Le nombre de décès se portait, quant à lui, à 420 (+6 en 24h). D’autres facteurs seront également considérés. Il est donc encore difficile d’effectuer un quelconque pronostic sur la composition des catégories, dont la première version doit être révélée jeudi, et remise quotidiennement à jour jusqu’au 11 mai. Reste que notre département reste au-dessus de la moyenne nationale, bien qu’un « plateau » soit constaté depuis le milieu du mois d’avril.