« En cas de reconfinement, je mets la clé sous la porte », l’hypothèse inquiète les restaurateurs

Alors que l’inquiétude grandit quand à l’augmentation de la probabilité de voir une seconde vague épidémique surgir dans les prochaines semaines, ou les prochains mois, les commerçants flamands sont très sceptiques quant à l’avenir. L’hypothèse probable d’un potentiel reconfinement, même localisé, les préoccupe grandement.
Dans tout le territoire, ils sont nombreux à s’inquiéter et à se préoccuper de l’avenir proche du pays. C’est le cas de « Momo », qui tient un restaurant italien à Wattignies (Wattenijs), dans la métropole lilloise.
Occupé à préparer les quelques pizzas commandées par les rares clients qui viennent de s’engouffrer, il a tenu à témoigner de la situation inquiétante dans laquelle il se trouve. Pour lui, la période de confinement fut vécue comme une catastrophe :
« Lorsqu’il a fallu fermer le dimanche soir, avant le confinement, je savais que la période allait être difficile, mais pas autant qu’elle ne l’a été. »
Aujourd’hui, s’il a bel et bien perçu quelques aides promises par l’État, le restaurateur s’estime tout de même marginalisé. Il n’a pas bien vécu la fermeture prolongée qui lui a été imposée jusqu’au 2 juin :
« J’ai eu du mal à comprendre pourquoi la plupart des commerces pouvaient rouvrir sans grandes restrictions, et pas nous. »
Désormais, c’est le scénario d’une possible refermeture de tous lieux publics qui l’inquiète. Ayant déjà perdu énormément de chiffre d’affaires, le tenancier est catégorique. Son restaurant, le Visconti, ne survivra pas à un potentiel reconfinement :
« En cas de reconfinement, je mets la clé sous la porte. »
Ses clients, dont beaucoup sont également de bons amis, le sont également. Sur le pas de la porte, la morosité est palpable : « Chez Momo, c’est comme à la maison. S’il ferme, je ne retrouverais pas sa sympathie et l’ambiance familiale qu’il y a ici ».
Désormais, les établissements de restauration, comme la plupart des acteurs économiques du territoire flamand observent chaque frémissement. « Momo », quant à lui, n’espère qu’une chose ; que le relâchement constaté partout quant aux gestes barrières ne conduise pas à une reprise violente de l’épidémie en Flandre.