Alerte renforcée : Après Lille, Dunkerque puis toute la Flandre ?

La situation sanitaire continue inlassablement de se dégrader en Flandre. Selon les dernières données publiées par Santé Publique France, 280 personnes sont actuellement hospitalisées pour coronavirus dans le département du Nord (collectivité qui regroupe Flandre et Hainaut français), soit 21 de plus que la veille et 115 supplémentaires en 8 jours. Parmi elles, 60 sont en réanimation (+6 en 24h et +36 en 8 jours).
Dans les prochains jours, cette évolution défavorable pourrait avoir de nouvelles conséquences. Si jusqu’ici les restrictions les plus dures ne s’appliquaient qu’à la Métropole Européenne de Lille, elles s’exporteraient prochainement à l’agglomération de Dunkerque.
La Flandre maritime dans la ligne de mire du préfet
Selon les informations communiquées par nos confrères de Delta FM, la préfecture pourrait annoncer « dans les jours qui viennent de nouvelles mesures sanitaires » dans notre territoire « et plus particulièrement dans certaines agglomérations ». La ville de Jean Bart passerait alors en « zone d’alerte renforcée », obligeant les bars à fermer à 22h et certains lieux clos (piscines, salles de sport et salles de réception) à baisser le rideau pour 15 jours.
Dans le tissus urbain de la capitale des Flandres, où l’on suit attentivement l’évolution de la crise sanitaire, c’est le basculement en « zone d’alerte maximale » qui inquiète. Les rues, déjà vidées par la pluie, pourraient redevenir désertes en cas de fermeture des bars et restaurants dont les tenanciers manifestaient aujourd’hui en protestation aux restrictions jugées « abusives ».
Outre les grands pôles urbains, il y en a qui observent également les tergiversations avec attention. Dans le Westhoek, personne ne semble concevoir encore l’établissement de nouvelles mesures, mais certains s’y préparent « au moins psychologiquement », quel que soit l’avis prononcé au sujet de la gestion gouvernementale de la crise. Mais tous sont d’accord sur un point : « La fermeture des bars et restaurants pourrait être définitif pour certains établissements qui ne se remettent toujours pas de l’arrêt forcé au printemps »