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Loi Molac : Les langues régionales protégées, du changement à venir en Flandre

Il s’agit ni plus ni moins de la première bonne surprise depuis le début de la pandémie de coronavirus. Après plusieurs décennies de combats politiques et d’énièmes réticences venues de la majorité et de l’extrême-droite, l’Assemblée Nationale a voté, au mois d’avril, une proposition de loi portant sur la protection et la promotion des cultures et des langues régionales parlées dans l’Hexagone. La « Loi Molac », du nom du député breton qui en a fait l’une de ses causes, met désormais fin au vide juridique qui entourait jusqu’ici ces dialectes qui vont désormais apparaitre dans la vie quotidienne des régions concernées.

Dans le territoire flamand, où de nombreux maires défendent inlassablement la culture locale, cette loi est accueillie avec une certaine satisfaction. Néanmoins, la tension constante qui y règne toujours ne devrait pas retomber immédiatement. Car s’il s’agit d’une incontestable avancée, populations et élus attendent désormais des actes concrets. Et afin de les obtenir, les militants de tous bords n’entendent pas relâcher la pression.

Quels changements à venir en Flandre ?

Dans un premier temps, rien ne devrait vraiment évoluer, et cela notamment au niveau de l’enseignement. En effet, si la loi ne semble oublier aucune langue, la circulaire qui liste les langues susceptibles d’être enseignées, elle, ne mentionne toujours pas le flamand. Toutefois, le rectorat de l’Académie de Lille pourrait prochainement donner un aval favorable à l’établissement d’un véritable parcours scolaire de la maternelle au lycée. Les négociations qui ont lieu entre les régionalistes et les services académiques ne semblent, pour l’heure, n’avoir abouti que sur de maigres garanties. Mais cela n’empêche pas les flamands d’esquisser de possibles classes immersives bilingues dans les prochaines années.

Au niveau de l’espace public, les blocages sont également nombreux, et cela davantage dans les transports et sur les réseaux routiers. Contactés, le conseil départemental du Nord et le conseil régional des Hauts-de-France disent chacun « étudier » une hypothétique pose de signalétiques bilingues dans le cadre de leurs domaines de compétence.

Dans un courriel répondant à nos interrogations, le service de presse rattaché au Président Jean-René Lecerf (département du Nord) annonce qu' »il est aujourd’hui prématuré de s’exprimer de façon définitive sur le sujet ». La réponse viendra probablement à l’issue des prochaines élections qui doivent se tenir prochainement.

Depuis l’est de la capitale des Flandres, le ton donné est le même. Si le conseil régional dit que Xavier Bertrand (son président) est « ouvert à cela », la réponse définitive ne sera pas donnée dans la précipitation. Franck Dhersin, vice-président chargé des Transports, surpris par l’originalité de la question, déclare néanmoins qu’un dialogue sera établi entre la région et la SNCF.

Vers de nouvelles percées régionalistes en Flandre

En conclusion, si cette nouvelle loi constitue une très franche progression, son application se fera probablement dans un long terme. Nul doute que cela influera sur les résultats des prochaines élections qui devraient encore révéler une nouvelle percée régionaliste dans les années à venir.

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