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Véloroutes : De Lille à Dunkerque, les usagers ballotés entre la route et des aménagements vétustes

Dans la métropole lilloise comme dans le Westhoek, les cyclistes sont souvent unanimes. Si vous désirez rejoindre la mer du Nord depuis la capitale des Flandres, mieux vaut transiter par la province belge de Flandre-Occidentale. Ce raisonnement trouve sa source dans l’absence partielle voire totale d’itinéraires sécurisés à l’ouest de la frontière.

Des problématiques diverses

Car si les collectivités se sont engagées dans le développement d’infrastructures dédiées au vélo, leur construction reste lente, éparse et l’entretien est ensuite parfois négligé. Ainsi, en 2022, relier Lille (Rijsel) à Dunkerque (Duinkerke) relève encore du parcours du combattant.

Des cartes imprécises et une signalisation manquante

Aux abords de Bailleul, seul le numéro de la véloroute reste indiqué. – Photo : Gaël Autier / Flandre Presse

Pour les cyclotouristes, les ennuis débutent avant même le début du trajet. En effet, les plans et cartes proposées dans les offices de tourisme n’aident pas vraiment les touristes à sélectionner leur parcours. Les divers documents proposés dans les offices de tourisme sont aujourd’hui illisibles, obsolètes ou imprécis.

Et cette situation est également constatée sur le terrain où les signalétiques diverses montrent parfois quelques incohérences. C’est notamment le cas pour la véloroute des Flandres dont le parcours reste difficile à suivre, notamment entre Armentières (Armentiers) et Bergues (Sint-Winoksbergen). Car si les cartographies tendent à s’améliorer, la signalisation demeure peu développée. Ainsi, les cyclotouristes souhaitant rejoindre l’une ou l’autre des extrémités de cet itinéraire ne peuvent se repérer que grâce à la numérotation (v364 ndlr) ou, parfois, à la mention de la prochaine commune traversée.

Des infrastructures vieillissantes et délabrées

Plus près de Lille, c’est davantage le défaut d’entretien des infrastructures qui mettra en déroute les usagers. Car s’ils peuvent profiter d’aménagements jusqu’à Armentières (Armentiers), ceux qui y parviennent auront dû franchir des obstacles parfois vecteurs de chutes. Inaugurée par tronçons à partir des années 2000, la voie verte de la Deûle est aujourd’hui vieillissante. Depuis quelques années, le bitume et les revêtements divers qui prennent place sur les berges du canal se détériorent. Au passage de très nombreux vélos, mais aussi des trottinettes et des piétons, l’usure se fait de plus en plus marquée, tandis que l’entretien est très aléatoire.

Car s’il ne traverse assurément pas la plus belle partie de la Flandre française, cet axe est un l’un des plus fréquentés du territoire. Et ces problématiques grandissantes nuisent à l’accroissement du tourisme. Sur les communes de Marquette-lez-Lille (Markete) et Wambrechies, ceux qui désirent flâner ou transiter au bord de l’eau focalisent plus leur attention sur les nids de poules et trous béants qui éventrent la chaussée que sur le cadre environnant. Il en est de même un peu plus au nord, où le revêtement est même ponctuellement absent, laissant apparaître des cailloux imbriqués dans le sol.

Sur ce même tronçon reliant la citadelle de Lille à Deûlémont, de nombreux usagers déplorent aussi l’absence d’éclairage. Dès la nuit tombée, les lampadaires épars montrent alors leur dysfonctionnement. La pénombre s’installe et c’est à la lumière de leurs propres éclairages que les cyclistes doivent se guider. Conscients du très mauvais état de l’infrastructure, nombre d’entre eux préfèrent se reporter sur les voiries partagées avec la circulation automobile. Et là-encore, la situation est loin d’être optimale, car la cohabitation reste souvent fastidieuse.

Outre ces problématiques importantes, certains pointent également du doigt le manque d’équipements secondaires (tels que des tables de pique-nique, zones d’arrêt, fontaines d’eau potable, buvettes ou stations de réparation ndlr). Combinés, tous ces facteurs défavorables viennent entacher durablement la réputation d’une véloroute qui pourrait pourtant devenir incontournable.

L’élan viendra de la Flandre intérieure

Faute de volonté réelle de décideurs isolés dans les hautes-sphères et sans engagement concret des collectivités, cette situation devrait perdurer. Du moins, ce sera probablement le cas dans la métropole lilloise où l’on préférera plutôt peindre des lignes blanches que proposer un schéma concret d’aménagements cyclables. Le seul signal positif viendra sûrement de la Flandre intérieure où l’intercommunalité et le conseil départemental engagent actuellement la réalisation d’aménagements séparés du trafic automobile. Voté en 2021, ce plan sera pérennisé sur plusieurs années et concernera aussi la construction progressive d’un site propre sur les portions les plus dangereuses de la véloroute des Flandres.

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