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Avec le « Service Express Régional Métropolitain », la MEL espère un « big bang » de la mobilité d’ici 2040

Avec le doublement des rames de la ligne 1 du métro lillois, c’est le deuxième serpent de mer de la mobilité dans la région. Envisagé depuis la fin des années 2000, le projet de RER Lille – Bassin Minier n’avait pas connu d’avancées significatives depuis de nombreux mois. Mais, le 20 octobre, la Métropole Européenne de Lille a finalement pris tout le monde de court en annonçant ce qu’elle veut être « big bang ». On fait le point sur les avancées annoncées.

Une mise en service d’ici 2040

Dans un communiqué publié sur son site internet, la collectivité a indiqué vendredi que le conseil communautaire a voté le lancement d’études préalables à la réalisation de ce projet. L’objectif affiché par la MEL, mais aussi par le conseil régional des Hauts-de-France, SNCF Réseau et l’Etat est de doubler les fréquences en heures de pointe des trains sur l’étoile ferroviaire de Lille. La mise en service de ce qui est désormais appelé « Service Express Régional Métropolitain » est prévue d’ici 2040.

Pour les instigateurs du projet, il ne s’agit plus de relier rapidement la capitale des Flandres à Hénin-Beaumont. Dorénavant, l’ensemble des partenaires s’accordent pour remplir plusieurs objectifs. Parmi eux, cinq attireront particulièrement l’attention des usagers de la SNCF :

  • Assurer une fréquence renforcée en heures de pointe ;
  • Desservir fréquemment les zones denses ;
  • Augmenter les amplitudes horaires ;
  • Garantir un service toute la journée avec des horaires réguliers ;
  • Développer un service incitatif le week-end.

Dans moins de vingt ans, les acteurs du ambitionnent un cadencement « à minima au quart d’heure » sur l’ensemble des lignes ferroviaires qui se dirigent vers la métropole lilloise. Dans les gares les plus éloignées, la fréquence actuelle sera doublée. « Les études réalisées ont montré que cette ambition était atteignable », indique la MEL. Aujourd’hui comme hier, l’essence même du projet repose sur la création de nouvelles voies ferrées entre Lille (Rijsel) et Hénin-Beaumont, ainsi que sur la construction d’une nouvelle gare traversante au cœur de la métropole lilloise. L’objectif ici affiché est de désengorger la gare de Lille-Flandres, au bord de la saturation. Au même moment, des raccordements devront être opérées vers le réseau existant. Ce dernier sera adapté pour supporter un trafic beaucoup plus important.

De nouvelles infrastructures pour désengorger Lille

Avec la présentation d’études de faisabilité réalisées par SNCF Réseau avec les financements de l’Etat, la région et la MEL, le projet connait une phase d’accélération. Au cours des derniers mois, plusieurs possibilités de tracé ont été retenues pour la nouvelle liaison qui doit relier Lille et le bassin minier. Les variantes retenues ont été scindées en plusieurs sections :

  • Raccordement à Lille et vers le nord ;
  • Tracé dans le secteur de Lesquin ;
  • Tronçon central ;
  • Partie sud et raccordements vers Douai, Arras et au-delà.

La Flandre intérieure ne sera pas en reste

Outre ce tronçon nouveau, des trains du SERM circuleront aussi sur d’autres lignes. Parmi eux, de nombreux services seront notamment assurés en direction de la Flandre intérieure. Hazebrouck (Haezebroek) deviendrait le terminus de deux potentielles dessertes. L’une en direction de la capitale des Flandres, l’autre vers Béthune et Lens. Depuis Lille, il sera aussi possible de parvenir à Courtrai (Kortrijk), Tournai (Doornik), Valenciennes, Douai, Arras, Lens et Béthune.

Les principales dessertes s’articuleront autour de Lille. – © Métropole Européenne de Lille

Les usagers de gares bien plus lointaines bénéficieront aussi d’effets du projet. Grâce aux nouvelles infrastructures, les trains qui effectuent des rotations vers le littoral, l’Avesnois, la Picardie et la région parisienne seront plus réguliers.

Les populations seront impliquées dans le projet

Par ailleurs, les populations des territoires concernés par ces grands changements à venir seront impliqués dans les prochaines phases du projet. « La SGP Dev sera responsable de la planification des études à l’échelle du SERM de Lille, en collaborant avec d’autres maîtres d’ouvrage. Elle élaborera une stratégie de dialogue avec les territoires et organisera la participation du public sur l’ensemble du projet SERM de Lille. Son objectif principal est de proposer un schéma de gouvernance du projet impliquant tous les acteurs du territoire », détaille la MEL.

Un investissement préalable de 5,7 millions d’euros

Pour concrétiser enfin ce grand chantier pourtant essentiel, une convention de financement doit encore être signée entre les acteurs pour un budget prévisionnel de 5,7 millions d’euros nécessaires aux études et missions. La Métropole Européenne de Lille « participera à hauteur de 12,5%, soit 716.875€ », précise l’intercommunalité. La région des Hauts-de-France et l’Etat participeront respectivement à hauteur de 37,5% et 50%.

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